L'adoption internationale est en plein essor. En 1998, il y a eu plus de 3 700 adoptions en provenance de l'étranger contre 2 700 en 1993. Pour autant, les listes d'attente sont longues car même si le nombre d'orphelins ne décroît pas dans le monde, les démarches très encadrées prennent beaucoup de temps.
» A qui s'adresser ?
Après obtention de l'agrément, les candidats ont plusieurs possibilités.
La plus courante : s'adresser individuellement (ou avec l'aide d'un avocat privé) aux autorités compétentes du pays où ils ont choisi d'adopter. La moins risquée pour protéger les enfants d'éventuels trafics clandestins : compter sur l'Agence française de l'adoption (AFA) ou un organisme autorisé pour l'adoption (OAA) pour servir d'intermédiaire.
» Comment choisir le pays ?
En général, les futurs parents se dirigent vers un pays qu'ils connaissent ou qui les attirent. D'autres pensent à des états en détresse. Mais il faut savoir que lorsqu'une catastrophe naturelle survient, les autorités ne permettent pas de confier les enfants à l'adoption tout de suite. Par ailleurs, certains pays n'autorisent pas l'adoption : les états de droit coranique (sauf la Turquie, l'Indonésie et la Tunisie). D'autres encore ne disposent d'aucune législation, comme la Mongolie ou le Tchad; l'adoption y est donc interdite par la loi française. Pour connaître la liste des pays (qui évolue en permanence) où vous pouvez adresser vos demandes, contactez la Mission de l'adoption Internationale (MAI).
A savoir : vous pouvez entreprendre des démarches dans plusieurs pays (dont la France) en même temps.
» Comment se déroule la suite des événements ?
Les candidats doivent fournir un double du dossier qui a servi pour l'obtention de l'agrément ainsi que les résultats de l'enquête sociale et psychologique menée alors. Ce dossier sera traduit dans la langue du pays concerné et transmis aux autorités compétentes.
En échange, l'AFA ou l'OAA recevra les photocopies de l'agrément certifiées conformes et une fiche de renseignement. Elle pourra alors contacter le consulat français du pays concerné afin d'émettre un visa d'entrée en France pour le futur enfant. Le coût de la traduction (jusqu'à 30 € par page) et du visa sont à la charge des parents. La plupart du temps, les parents se rendent sur place pour aller chercher l'enfant (sauf en Inde et en Corée qui le refusent).
Après l'arrivée de l'enfant, l'organisme assiste les parents dans les ultimes démarches auprès du tribunal de grande instance du département du domicile des parents qui prononcera l'adoption dans un délai minimum de 6 mois. L'enfant pourra alors acquérir la nationalité française, prendre le nom de famille de ses parents adoptifs et éventuellement changer de prénom