PARIS (Reuters) - Après neuf jours de conflit dans les transports, le trafic a repris progressivement vendredi en France sur le réseau SNCF ainsi qu'à la Régie autonome des transports parisiens.
Pour les deux entreprises, un retour complet à la normale n'est pas attendu avant le week-end mais la reprise est plus nette que prévu, en particulier à la RATP.
La plupart des assemblées générales de cheminots et d'agents de la RATP ont voté jeudi la suspension de la grève entamée il y a plus d'une semaine contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
Le taux de grévistes dans les chemins de fer est tombé jeudi à 14,5% contre 22,8% mercredi et celui de la RATP est passé à 11,7% contre 16,4% la veille, selon les directions des entreprises.
Le déblocage s'était amorcé mercredi soir à l'issue de la première journée de négociations tripartites - Etat, entreprise, syndicats - qui s'est traduite, selon la majorité des syndicats, par des avancées sensibles à la SNCF, moins nettes à la RATP.
Le mouvement de reprise s'est amplifié jeudi.
Sur le réseau ferroviaire, la direction a annoncé un retour progressif à la normale vendredi.
Pour les TGV, le trafic était normal sur les destinations Paris-province mais il n'y avait qu'un TGV sur deux sur les relations province-province.
Le trafic des trains Corail devait être assuré à hauteur d'un train sur trois et il y avait deux TER sur trois sur l'ensemble du territoire.
Le trafic sur le réseau Transilien était annoncé en nette progression avec sept trains sur dix en moyenne.
A la RATP, "la situation est meilleure que prévu", a déclaré un porte-parole.
La direction annonce vendredi 80% des métros en moyenne sur l'ensemble des lignes, la 1 et la 14, automatisée, fonctionnant normalement.
Les lignes A et B du RER étaient "quasi normale", précise-t-elle. Il y avait 75% des bus en moyenne et 80% des tramways.